L’économie
- Pas concernée par la gestion d’entreprises, le marketing ou l’analyse financier.
- Elle ne fait pas de prophéties, mais des hypothèses.
- Elle utilise de modèles de causalité pour faire ses prévisions.
- Elle concerne:
- Les revenus, la formation des pris, la croissance économique, le chômage, etc.
- Mais pas seulement ça. L’économie c’est aussi l’environment et la pollution, la famille, la santé, etc.
- Elle veut comprendre comment les ressources rares sont allouées dans un système socio-économique.
- Elle est une science du comportement humain, parmi d’autres.
- Elle étudie les choix d’un agent économique dans un environment donné.
- Elle n’est pas un ensemble des questions mais une façon d’y répondre.
- Elle se chevauche (accords et différends) avec d’autres disciplines comme la science politique ou la sociologie.
Étymologie
- Le terme économique a son origine dans le grec ancien oikos (ménage) et nomos (gérer ou administrer).
- Elle fait face a différentes questions:
- Qui doit travailler / produire?
- Quels biens / services produire et combien de chaque?
- Quelles ressources utiliser?
- Quels prix faut-il appliquer / accepter?
Précisément
Selon Paul Samuelson, lauréat du prix nobel:
- C’est l’étude de comment la société gère des ressources rares.
- Dans les économies ces ressources sont gérées par les enterprises. Elle s’intéresse donc aux choix des agents économiques.
- Les besoins (désirs) des consommateurs sont illimités. Ils peuvent toujours avoir de nouvelles nécessités a satisfaire, ceci est le moteur économique. Exemple: Youtube n’existait pas avant et il n’y avait pas une nécessité pour stocker des vidéos online.
- Pour résumer: qui produit quoi, quand, où, comment et pour qui.
- La production, la distribution et la consommation des biens et services en relation avec les besoins des gens.
- Les systèmes d’échanges et leurs structures. Ici les marchés, les règles commerciales, etc.
- La redistribution et le rôle de l’État. Donc les politiques visant a repartir les richesses. Exemples: Les impôts, les prestations sociales, etc. L’État regule aussi les marchés dans quelques cas.
Deux branches
Micro
- Elle se concentre sur les agents économiques. Ce sont les producteurs, consommateurs, épargnants, investisseurs, travailleurs, entrepreneurs et l’État.
- Elle cherche a comprendre:
- Leur comportements et décisions, mais aussi les incitations auxquelles ils font face et leurs implications.
- Leurs interactions sur les différentes marchés (biens, services, facteurs).
Macro
- Elle étudie l’économie en son ensemble, en ce concentrant sur des agrégats: l’épargne, la consommation, la croissance économique, l’inflation et le chômage.
- Les déterminants de leur évolution.
- Les interactions entre les différents agrégats.
Deux types d’analyses
Économie positive
- L’analyse est fondée sur les faits, une théorie et des données de la réalité.
- C’est booléen: faux ou vrai.
- Elle décrit et tente de proposer des explications à des phénomènes économiques.
- Elle propose une approche plus scientifique: les hypothèses peuvent être soumises a des tests empiriques. Comment? En comparant les prédictions du modèle aux données du monde réel.
Économie normative
- Plus philosophique et éthique, basée sur des jugements de valeur. Ce que le monde devrait être.
- On cherche a convaincre un interlocuteur.
- Dirigée vers la politique économique. Réduire la pauvreté, redistribuer le capital, subventions, contrôler les prix… Exemple: Faut-il imputer un loyer fictif aux propriétaires de leur logement?
Positive ou normative?
La légalisation des drogues provoquera une baisse de leur prix.
- Positive La légalisation des drogues augmente le risque d’accroître le nombre de personnes dépendantes et malheureuses.
- Normative La vente d’organes comme les reins doit être interdite.
- Normative Un marché concurrentiel des organes réduit notablement les listes d’attente.
- Positive Les profits élevés encouragent l’innovation, mais aussi le lobbying.
- Positive Une augmentation de l’impôt sur les successions/donations est efficace car elle ne génère pas de distorsion du comportement des agents économiques.
- Positive Lors de la crise des subprime, la Fed (Banque centrale des USA) était confrontée à un problème de “risque moral” et n’a pas renfloué Lehman Brothers.
- Normative Les banques ne doivent pas pouvoir pratiquer des taux d’intérêt supérieurs à 25%.
- Normative Les gains de revenu consécutifs à une augmentation du salaire minimum sont plus importants que l’augmentation du chômage causé par le salaire minimum.
- Positive Les gouvernements devraient faire payer aux compagnies de tabac le coût du traitement des maladies liées tabagisme développées par les populations défavorisées.
- Normative
Remarques
- Le verbe être n’implique pas une affirmation positive: La vie est injuste→ Normative.
- Un large consensus (ou son absence) peuvent également être trompeurs: Tu ne mangeras point ton voisin, ou les théories du Big Bang ou l’évolution.
Principes microéconomiques
- Rationalité: Les agents font des choix pour atteindre leurs buts.
- Un choix implique un arbitrage, on obtient et renonce: trade-off. Tout choix implique un coût.
- Coût d’opportunité: Ce coût et égal a ce qu’on veut obtenir.
- Raisonnement marginal: Déterminer le “combien”. Combien de repas? Combien d’heures de travail/étude?. Ceci s’effectue a la marge. Exemple: Je mets six yaourts dans mon panier. Je mets un autre? J’enlève un? Raisonnement marginal: Chercher l’équilibre. Mettre un autre yaourt me procure un bien être meilleur que ce qu’il me coûte? On fait pas ce raisonnement, mas les entreprises elles oui ils le font.
- Incitatifs: Les agent économiques réagissent et s’adaptent à leur environnement et les modifications qu’il subit. Exemple: J’ajoute un autre yaourt puisque le prix a baissé.
- Les gains de l’échange: Les parties prenantes a cet échange en tirent un bénéfice. Exemple: Si je fais mes courses, j’en tire un bénéfice.
Arbitrage
Situation d’arbitrage triple
Dans son temps libre, Nathan aime tricoter, faire du vélo et cuisiner. S’il souhaite doubler son temps passé à tricoter, quel arbitrage doit-il réaliser?
- Il va devoir décider si il préfère faire moins de vélo ou/et cuisine en dépendant de si il est plus épuisé et d’autres facteurs comme sa préférence personnelle.
Coût d’opportunité
- 8 CHF→ Au lac direct.
- 12 CHF→ On reste réparer le machin.
Autre exemple
William Mac Askill et l’altruisme effectif:
- Choisir carrière avec le plus gros impact.
- Proche du concept d’efficacité.
- Carrière de médecin ou de trader?
- C’est mieux en faite d’être trader et après de donner tout l’argent que vous allez gagner aux CICR, ou de créer une ONG médicale.
- Aux confins de l’absurde: Mac Askill se demande si la fondation qu’il a créée ne devrait pas lui financer un appareil dentaire, pour avoir un impact médiatique (visuel) encore plus important! Donc utiliser cette association pour améliorer son apparence au niveaux dentaire et influencer plus de personnes pour arriver a ses buts.
Débat normatif récent et un coût d’opportunité
En juin 2020, le prof. Bernard Hirschel, président de la Commission cantonale d’éthique de la recherche, évalue le “coût” économique d’un décès évité via le manque à gagner en termes de PIB perdu suite au confinement à 467’000CHF par année de vie sauvée.
Mme Emery-Torracinta, conseillère d’État s’en offusque, même si elle reconnaît que cette interrogation est nécessaire.
C’est surtout la monétisation d’une vie humaine qui semble lui être insupportable et comparable à des méthodes du régime nazi.
- Peut-on mettre un “prix” sur la vie humaine?
- Ne le fait-on pas de toute façon de manière implicite par des choix politiques?
Exemple de politique publique
- Imaginons que ces posters coûtent 120.000 CHF.
- Admettons que cela fonctionne et la consommation d’eau baisse de 20.000 kl la première année, 15.000 la seconde, 10.000 la troisième et 5.000 la quatrième pour revenir au niveau initial après que les gents aient oublié la campagne.
- Le coût d’un kl varie entre 1,50 CHF et 2.80 CHF donc on a économisé 140.000 CHF sur les cinq années.
Alternative
- On pourrait investir ces 100.000 CHF dans une mesure visant directement la consommation d’eau des ménages. Il existe une panoplie des changement que l’on peut effectuer chez soi pour réduire sa consommation d’eau. Comme le réducteur de débit pour robinet. Ceci réduit de 50% la consommation d’eau.
- Supposons que la consommation d’eau par le robinet soit de 30 kl par ménage/année. Alors ce réducteur permettrait de passer à 15 kl par ménage.
- Avec 120.000 CHF on peut équiper 4.000 ménages. Donc on réduit la consommation de 60.000 kl soit 168.000 CHF par année.
Remarques
- Cela ne veut pas dire que cette campagne ne sert a rien.
- Les autorités compétentes ont une bonne connaissance des comportements en matière de consommation d’eau, et choisissent selon elles.
- Il sert uniquement a illustrer comment se font ces choix. Peut être qu’il y a d’autres mesures meilleures.
- Tous les bénéfices et coûts doivent être pris en compte. Par exemple le sens civique à la campagne qui peut avoir des effects positifs dans d’autres domaines.
- La politique la plus efficiente n’est pas toujours faisable, car elle peut conduire à des distorsions de concurrence entre les acteurs économiques.
Exercise sur le coût d’opportunité
Réponse: 20 CHF.
L’analyse marginale et le combien
Ce concept est abstrait et donc difficile. Nous raisonnons rarement à la marge alors que ceci est omniprésent dans les modèles économiques. On le traduit en raisonnement séquentiel, ce qui n’est ni nécessaire ni correct.
L’idée c’est que à partir d’une situation donnée on pose la question: Est ce que l’agent a une incitation a modifier cette situation? Si oui= déséquilibre (situation pas optimale) si non, l’agent est dit a l’équilibre.
Exemple d’utilité marginale et totale
Un producteur d’appareils ménagers réalise une enquête: Quel est l’appareil que vous jugez aujourd’hui le plus utile dans votre ménage?
Une question ancienne
Adam Smith avait déjà réfléchi au paradoxe de la valeur:
Science et Jargon
Chaque domaine scientifique se spécialise et donc développe ses propres termes:
- Mats: intégrale, kernel…
- Psychologie: ego, psyché…
- Droit: contumace, legs…
- Économie: coût d’opportunité, élasticité…
Raisonner comme un économiste
- Comprendre les liens entre certains événements et certaines questions.
- Évaluer les coûts/bénéfices des choix.
- Analyser les alternatives.
- Effectuer une démarche scientifique fondée sur le raisonnement analytique.
Méthode scientifique
- Recourir à des modèles abstraits pour expliquer comment le monde réel fonctionne.
- Développer des théories (fiction), pour après les tester en collectant des données. Ceci est une hypothèse.
- Elles rendent le monde plus simple à comprendre.
- Il est important de bien les choisir. Selon Einstein: Tout doit être fait aussi simple que possible, mais pas plus simple.
- En économie on les utilise pour répondre a des questions différentes.
Cadre théorique
- Approche hypothético-déductive (modèle néoclassique):
- Des prémisses ou hypothèses. Ex: le bien est parfaitement homogène.
- Loi universelle: comme la loi de la demande.
- Explications et predictions fondées sur la logique: Si A est vrai, alors B est vrai. A est vrai, donc B est vrai.
- Exemple: Si l’offre d’un bien augmente, son prix baissera causant un accroissement de la quantité demandée (et échangée).
Modèles économiques
Ils permettent de simplifier la réalité afin de contribuer à la compréhension du monde.
Il y a deux modèles de base introductifs et illustratifs:
- Le diagramme de flux circulaire: Représentation de l’économie avec les flux monétaires et physiques qui circulent entre les ménages et les firmes a travers des marchés.
- Inspiré de la circulation du corps humain.
- Descriptif mais pas analytique. Il décrit mais n’explique pas le phénomènes économiques.
- Le flux dans l’image est monétaire. On pourrait ajouter des flux physiques comme les heures travaillées et les biens obtenus. Ceux là iraient en sens inverse comparé aux flux monétaires.
- Les entreprises produisent et vendent les bien et services. Aussi, elles embauchent et utilisent des facteurs de production.
- Les ménages achètent et consomment des biens et services. Ils possèdent et vendent (les services) des facteurs de production.
- Des fois quelques ménages participent a l’économie mais leur salaires sortent du pays (frontaliers).
- Donc:
- L’État est aussi de nos jours partie de cette circulation, il influence les ménages et les entreprises. Example: L’impôt sur l’alcohol. On taxe pas quelqu’un de concret mais la transaction. Ceci influence le prix d’un salaire, le prix d’un bien/service dans le marché.
- Avec d’autres transaction, on les permet pas directement.
- Le marché (B+S) est un agent important puisqu’il exporte et importe envers le reste du monde.
- La frontière des possibilités de production ou FPP: Les différentes combinaisons de biens qu’une économie peut produire avec une technologie donnée et des quantités de ressources données. Le FPP suit des principes en représentant une situation idéale:
- Principe d’efficience. Si il y a un intérêt a une transaction et rien l’empêche elle va se produire naturellement. Il n’y a pas de gaspillage (absence de gaspillage, on utilise optimalement nous ressources).
- Exemple de FPP:
On doit arbitrer, on doit décider entre logements ou bureaux. Ceci peut être observé avec tous les biens de notre économie, nos ressources son limitées.
- Point C, gaspillage. On pourrait faire plus on ne le fait pas parce que quelque chose se passe dans l’économie.
- On renonce aux bureaux pour construire plus de logements (B). Le coût d’opportunité peut être vu a travers du nombre de bureaux sacrifiés pour un logement de plus.
- A c’est l’inverse.
- Mais quand on a des ressources de l’extérieur ou plus de travailleurs on est privilegié et on peut étendre notre FPP (D). Les autres options son maintenant inefficace, on n’utilise pas tous nos ressources efficacement.
Absence de consensus
Désaccords sur la validité des différentes théories positives.
- L’économie est une science sociale et on n’obtient pas de preuves irréfutables.
- Les hypothèses sont disputées et parfois difficiles à tester.
- Désaccords sur l’importance de certains paramètres.
- Effet d’une hausse de l’impôt sur le revenu sur le choix de travailler. Les gents peuvent à la fin décider travailler moins puisqu’il y a moins d’impôts.
- Lien entre niveau de formation et la productivité des travailleurs. Mais il y a des théories qui disent que en faite on n’apprend rien et on montre juste ce qu’on avait déjà, notre qualité, en décrochant en diplôme. On se distingue et c’est tout.
- =Alors quels paramètres sont plus importants??
- Des valeurs différentes impliquent visions normatives différentes. Ceci est lié a la différence de vision politique entre les économistes, c’est le problème du normatif. Exemples:
Théorie et réalité
Quand on a une hypothèse on veut la tester. Mais dans le sciences sociales ceci est difficile, les gents font des choix influencés par des micro-phénomènes, on peut pas contrôler toutes les variables.
Correlation et causalité
Bref, on doit faire gaffe parce qu’une relation de correlation n’implique pas une causalité.
- Un facteur confondant peut causer deux variable d’intérêt qui semblent corrélées entre elles (biais de variable omise).
- Comme le salaire et le niveau de formation. Le rôle de l’aptitude est inobservable pour l’obtention de diplômes et le parcours professionnel.
- Retour à la moyenne et performance aléatoire. La punition est-elle plus efficace que la récompense? Selon Kahneman: Illusion fondée sur le retour à la moyenne.
- Compléter
- La solution: Contre-factuel. Imaginer la scénario alternatif sans le changement dans la variable causale. Bref, changer une variable mais laisser les autres chill.
- Méthodes économétriques pour garantir que la causalité n’est pas qu’apparent. Ex: Causalité au sens de Granger. - Si les prix du pétrole augmentent (variable A), on pourrait s’attendre à ce que les coûts de transport augmentent également après un certain temps (variable B). - La causalité de Granger teste si connaître les valeurs passées de la variable A améliore les prévisions de la variable B par rapport à un modèle où on ne se base que sur les valeurs passées de B. #UNIGEIntroMicroéconomie