Projets Manhattan et Apollo

Aux origines du projet, un management qui s’ignore

  • Petit à petit, la pratique du projet s’institutionnalise par une division du travail entre différents métiers.
  • À partir du XIIᵉ siècle, la construction des complexes Cathédrales gothiques implique un savoir et un savoir-faire nouveaux (prescripteur, destinataire, client, financeur de l’ouvrage) et le maître d’œuvre (qui met en œuvre pour satisfaire le besoin exprimé).
    • Depuis les pyramides on a des projets (pas seulement religieux) et la figure du leader du projet apparaît.
  • La figure de l’architecte se substitue progressivement à celle du maître maçon. L’architecte est à la fois véritable concepteur et maître d’œuvre de l’ouvrage.
  • Les bâtisseurs de cathédrales, quant à eux, s’organisent très tôt en professionnels du projet.
  • On assiste alors à la naissance d’une approche très polytechnique avec des ingénieurs formés en architecture à l’image.
  • Au XVIIᵉ siècle, dans le domaine des projets d’édifices en France, les ingénieurs se distinguent des architectes et commencent à peser fortement sur la production de l’espace en s’appuyant sur un réseau d’institutions nouvelles et en codifiant leurs savoirs et leurs pratiques. Un appareil technique d’État émerge dans les projets architecturaux.
  • Perronet et Prony sont deux figures emblématiques de cette rationalisation administrative, mais aussi mathématique et scientifique, de la gestion des projets. D’ailleurs, le corps des Ponts et Chaussées, créé au début du XVIIᵉ siècle à Paris, est « conçu au départ sur le modèle du génie (et) s’inscrit dans le droit-fil des préoccupations de rationalisation d’un Colbert en venant unifier le statut des ingénieurs appointés par le roi pour la surveillance des chantiers » Picon, 1988. L’École Nationale des Ponts et Chaussées elle-même est une école surtout centrée sur l’enseignement du projet.
  • L’entrepreneur comme acteur projet
  • Passage de rationalisation à la standardisation de la gestion de projet.

La formalisation de la Gestion de Projets

Projet Apollo

Fait par Kennedy, président avec une nouvelle politique et des nouveaux projets. Il politise le programme Apollo. Il affirme que les États-Unis ont le rôle of leader in freedom’s cause. C’est une façon de répondre aux avancées technologiques de l’URSS, qui a rencontré son succès en 1969.

Contexte

Les russes avaient une avance considérable (Sputnik, Laïka, etc…). Yuri Gagarin sera le premier homme à aller en orbite autour de la terre, Shepard fait quelque chose similaire.

1961 : Lancement du programme Apollo (qui se terminera en 1972)

Kennedy adresse le congrès américain et il explique que c’est le moment pour une nouvelle aventure étasunienne (les russes avaient le devant), mais que la lune serait le catalyseur pour un projet plus ambitieux des USA. Il développe sur le fait que l’URSS iront probablement sur la lune, en disant qu’ils ne seront peut-être pas (les USA) les premiers mais qu’ils peuvent aluner. Pour lui, tout ce qui s’ouvre a l’humanité doit être saisi par les hommes libres et c’est aussi le cas ici. Même si tout les outils ne sont pas possédés, il faut penser comment commencer. Il devait convaincre le congrès, puisque c’est lui qui approuve le budget. Il le présente comme projet national et veut financer la fusée qui va amener les américains à la Lune.

Mais quels sont les parties de ce projet? L’objectif politique c’est la domination des USA mais concrètement c’est pas seulement d’aller sur la Lune mais d’y revenir.

Quelques leçons de gestion de projets

Ils ne savaient pas comment aller sur la Lune au début. On sélectionne que des pilotes pour cette mission. On leur soumet à beaucoup de tests apart la centrifugation, mais n’ont pas testé le caractère psychologique de groupe. Ils ont testé certains aspects avec l’envoi d’un chimpanzé à l’espace, avec cela en plus du vote du congrès et le discours de Kennedy le project avance. Lorsqu’on commence un projet des fois on sait pas quoi faire exactement. On savait pas comment faire un vaisseau, l’informatique était très jeune (le programme d’Apollo 11 pouvait faire 36 tâches à la fois maximum). En faite il s’est bloqué. Nos natels sont considérablement plus puissants. Des fois dans les projets il y a des catastrophes. Cela peut créer des doutes sur la capacité des personnes en chargent du projet, et puisque tout cela était public c’est dangereux pour la légitimité politique. Il est nécessaire de pouvoir rebondir sur cela. En plus, il est important de ne pas aller trop vite (ils ont un peu oublié les étapes de conception de leur modules à cause de la course de la guerre froide). En gros ici les contraintes étaient temporelles et médiatiques. On va vers des missions plus techniques pour valider les prochaines étapes du projet, certaines comme Apollo 3 sont annulées. Les nazis avaient déjà inventé une partie de la technologie qui propulserait l’homme à la Lune. Depuis Apollo 8 on peut tester l’ensemble du dispositif, ils médiatisent Apollo 10 beaucoup pour montrer que les USA peuvent désormais aller à la Lune. Les américains voulaient que ce soit un pilote, bien qu’ayant suivi ses classes dans l’armée, civil qui soit le premier à mettre les pieds dans la Lune.

Le bilan

Une fois que le projet est un succès il faut redéfinir l’objectif. La facture fait que revenir sur la Lune ne soit pas s’y attractif. Le nombre de personnes et d’entités impliquées a en plus explosé, ce qui a impliqué une réorganisation de la dynamique de projet. En plus, des nouvelles fonctions et postes sont inventés qui n’existaient pas au début. Ils avaient besoins d’ordinateurs puissants pour l’époque, etc… Il était aussi important d’assurer un environment de travail adéquat.

La contrainte budgétaire était importante, le congrès était petit-à-petit moins convaincu. C’était en plus la période de la lutte pour les droits civils, les gens ne voulaient pas envoyer des mâles blancs dans l’espace mais de l’argent l’éducation et l’égalité. 3 phases claires. Il faut noter qu’on est dans un programme, composé de plusieurs projets, et pas un simple projet.

Caractéristiques des projets

C’était pas vraiment un projet réaliste, puisqu’ils avaient aucune idée de comment ils allaient y parvenir. Ils ont fait ça petit-à-petit. Le projet Apollo a gelé pendant quelque temps l’exploration spatiale jusqu’à récemment (Chine et Inde notamment veulent aussi aller sur la Lune en plus d’Artemis). Ils font ça pour affirmer leur puissance technologique et économique déjà démontrées (ce sont des pays extrêmement peuplés). Mais de nos jours il y a des nouveaux acteurs, comme Space X. Ce n’est plus réservé aux gouvernements mais maintenant les privés sont aussi dans le domaine. Les ultra-riches et influenceurs vont bénéficier d’une place dans l’espace, il sera un enjeu politique et commercial.

Maintenant c’est pas seulement la Lune mais l’ISS et Mars. On doit reprogrammer la conquête spatiale à coté d’autres stratégies (changement climatique, Hubble, etc…). Il y a toujours deux phases très importantes, le début et la fin bien sûr. Des fois il faut rendre un projet atteignable mais ambitieux, ce qui peut impliquer des redimensionnements. La conquête de la Lune a été abandonnée pour l’ISS. Des fois ça se passe aussi mieux qu’on l’aurait pensé (Apollo s’est réalisé en 8-9 ans et pas 10 comme Kennedy l’avait promis). On applique cette grille pour pouvoir identifier les forces, faiblesses, opportunités et menaces de notre projet. En général on fait ça au début, même si p.ex. on peut le faire rétroactivement avec Apollo 11 puisqu’il est déjà complètement clos.

Analyse SWOT projet Manhattan

Ce projet est aussi d’une mesure énorme mais avec un budget et une durée un peu moindre. L’objectif de ce projet c’était d’arrêter la guerre et faire capituler le Japon. Il s’est déroulé à Los Álamos. Au début ils pensaient aussi à montrer les capacités de la bombe sans l’utiliser mais ils ne l’ont pas fait. Le CERN a aussi contribué mais pour la recherche nucléaire à des fins civiles, il y avait donc des tensions avec la manière de mener à but l’objectif et aussi par rapport à des considération éthiques.

Les Norvégiens ont contribué avec leurs matériaux.

Forces

Budget illimité. L’économie en temps de guerre permet d’aller au delà de l’attitude anti-déficit et de dépenser abissalement, aussi on voulait pas que les nazis s’emparent de la bombe avant. En plus il y avait une unanimité pour lancer des bombes à la fin grâce à la peur aux nazis et un site géographique dédié.

Éléments négatifs (faiblesses)

Secret, des enjeux médiatiques importants. Les dégâts ont été très médiatisés et ont laissé des conséquences permanentes sur le Japon, le prix de la capitulation a été énorme et a dû être justifié par les USA comme gouvernement allié.

Opportunités

Un développement scientifique et technologique dans la recherche nucléairesolidarité entre chercheurs.

Menaces

Espionage, les grandes puissance s’octroient en plus la bombe et interdisent à d’autres comme les indiens de l’utiliser. Tout le monde a voulu la bombe.

UNIGE Gestion-projets