Jean-Marc Falter et la Banque Nationale Suisse

Fonction

Elle sert les intérêts de la Suisse (stabilité économique). Elle prend des décisions indépendamment du pouvoir politique. Il faut faire attention à la conjoncture, comment les politiques économiques affectent le reste du pays.

En gros, l’objectif c’est de maintenir les prix stables. L’objectif d’inflation est défini par la BNS et pas par la loi. Au lieu de figer un chiffre spécifique on a une plage : de 0 à 2%. Puisque la Suisse est une petite économie ouverte (très exposé au commerce) et de toute façon rester autour d’un número précis est impossible on ne fige pas un objectif concret comme l’UE.

Mais

Certains prix comme ceux du pétrole sont pas contrôlables, ils changent indépendamment de la BNS. En plus, l’objectif d’inflation est à moyen terme donc c’est possible de rester très temporairement en haut de la plage d’inflation.

Résultat

L’inflation est beaucoup plus basse, non seulement à cause de l’objectif plus bas mais aussi grâce à la confiance des différents acteurs sur notre monnaie. Donc, le taux d’intérêt - lequel doit normalement couvrir l’inflation future - est plus faible en Suisse. Ça a des bénéfices (moindre coûts de financement) mais aussi des inconvénients.

Confiance

Les gens préfèrent garder leur argent en Suisse, un pays stable avec une inflation basse qu’en France p.ex où on ne sait jamais ce qui peux se passer. Pour couronner le tout, le CHF a tendance à s’apprécier. La seule raison pour laquelle la valeur du franc suisse ne s’est pas gonflé massivement c’est grâce au prix planchers de la BNS.

Agissements

Comment agit-elle la BNS? Et ben la politique monétaire adéquate c’est tout simplement celle qui permet à l’économie de rester dans la plage décidée. La BNS est très centrée sur le taux de change, au contraire qu’aux USA. Le taux d’intérêt est la source de liquidité des banques et a un impact sur la demande, ça répercute sur tout le pays - le taux de change inclus -. C’est à cause de ça que le taux de change est dans les réflexions de la BNS.

Quand les taux d’intérêt ne remplissent pas leur objectifs la BNS peut intervenir sur le marché d’échange (acheter ou vendre des devises étrangères).

Interventions additionnelles

On n’intervient que dans le marché dans des situations où les politiques normales n’ont pas donné de résultat. La BNS a beaucoup plus d’actifs que le reste de banques nationales étrangères. C’est surtout des devises. Grâce à ça on doit moins monter les taux d’intérêts.

Évolution des taux directeurs

Lors de l’inflation il monte, pour enlever de la liquidité, et lors d’une crise comme celle de 2008 il baisse pour en injecter.

Présent

Croissance

La croissance du PIB de la Suisse est prédite par la BNS, cette année elle devrait être modérée. Les droits de douane ont eus un impact sur des zones comme la zone euro, ou l’Allemagne a été touchée au niveau de son industrie manufacturière. Ceci peut provoquer des problèmes de stock et une baisse des commandes récession économique.

Les USA auront aussi beaucoup moins de croissance, mais ceci est dû à la fin d’un cycle de croissance (effet des politiques publiques) et pas au droits de douane.

Suisse

Pas exceptionnelle mais pas mauvaise, une situation stable.

Contribution à la croissance par secteur

En 2024 c’était surtout la pharma. Elle influence énormément les chiffres de croissance.

Chiffres d’affaires suisses (variation par rapport à la période précédente)

Historiquement très stable (0.5+) - sauf COVID - autour de notre moyenne historique. La BNS envoi des délégués dans les entreprises de chaque région pour savoir leur affaires. On est maintenant dans une hausse.

Préoccupations

Les entreprises sont très préoccupées par les droits de douane, surtout pour 2026; plus du double que l’année dernière. Il faut pas dramatiser, mais il y a un risque de ralentissement conjoncturel.

Mais la BNS évite de mentionner des récessions ou des chocs sévères, la situation n’est pas si grave même si les journaux la dramatisent.

Inflation (variation par rapport à l’année dernière)

En baisse, mais déjà basse par rapport aux reste de pays. Dans les USA et la zone euro ils sont aussi proches de 2%, ils contrôlent l’inflation de nouveau. Néanmoins les droits de douane pourraient changer la situations aux USA, bien que cela n’aie probablement pas d’effet en cascade pour la Suisse.

On était en mars près de 0%. Et dans les biens, c’est négatif. Bien que dans les services le prix continue à monter. On ne veut pas baisser de 0% puisque cela nous emmènerait dans une spirale inflationniste (retardement des achats, attente à des baisses de prix, etc).

Appréciation du CHF (cours de change effectif par rapport à la variation des autres monnaies)

Pas tellement en valeur réelle qu’en valeur nominale. Ils s’est apprécié de 20%, mais on ne peut pas se payer 20% plus de choses. C’est ça l’appréciation réelle, tenir en compte l’inflation à l’étranger (peut-être pas la meilleure mesure mais bon, on peut comparer à d’autres types d’inflation/prix). Quand même, c’est une différence de 5% réelle (très bonne). Cette appréciation était voulue et attendue, ça nous a permis de réduire l’inflation. Ceci est grâce à l’instabilité géopolitique.

Taux d’intérêt

On ne veux pas baisser, nos prédictions indiquent une inflation d’environ 0.5-1 dans 2026-27. On préfère néanmoins de ne pas baisser, on a les moyens pour corriger cette erreur si on se trompe. Normalement la Suisse a les taux plus bas que l’étranger, on peut lutter contre l’inflation avec notre forte monnaie.

UNIGE Introduction-économie-internationale